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Mlles, Mmes et MM,

Dans son sens commun, le spiritisme n’est pas un jeu. Il ne se résume pas en quelques mouvements de tables, en une expérience menée avec le Oui-Jà ou bien le verre retourné et les lettres disposées autour. Il n’évoque pas non plus un monde superstitieux peuplé soit d’horribles démons prêts à manipuler puis trucider le premier venu, soit de merveilleuses créatures célestes inaccessibles au commun des mortels. Le spiritisme n’est pas destiné à faire peur ni à se faire peur.

Il n’est pas non plus l’opinion d’un seul individu. Il est au contraire un concert de voix venues de mondes entiers, notre monde terrestre mais surtout l’autre monde, le monde spirituel, celui que nous rejoindrons à notre désincarnation lorsque notre âme se libérera de son enveloppe charnelle.

La voix des Esprits

Le spiritisme, dans son sens le plus universel, consensuel, nommons-le spiritualisme (à la manière des anglo-saxons), est une inter-discipline scientifique, morale et philosophique. Elle est une philosophie spiritualiste ainsi qu’une science expérimentale. Elle est probablement à notre époque encore celle qui étudie le plus sérieusement et universellement la survivance de l’âme après la mort du corps physique et celle qui démystifie le mieux le sujet de la mort.

Elle étudie à cet effet les relations entre les mondes invisibles et notre monde matériel, très nombreuses et d’une riche et insoupçonnée complexité. L’au-delà est l’un de ces mondes.

Elle replace la relation de notre humanité avec Dieu dans une logique dénuée de superstition et de dogmatisme religieux où la psychologie, la science et la spiritualité s’empoignent sereinement.

Enfin, le spiritualisme (ou spiritisme) participe à la compréhension de certains phénomènes énergétiques :

-influence des astres, des objets de la nature, communications subtiles entre les êtres vivants, rayonnement des groupes d’âmes, importances des communautés d’Esprits, etc.

De plus, il examine et tente de donner des explications aux faits dits spirites :

-bruits, coups, apparitions, influence dangereuse ou obsessionnelle d’une entité, bienveillance des êtres lumineux, perceptions extrasensorielles, etc. Il étudie et participe au développement des sensibilités et facultés médiumniques ainsi qu’aux développements des médiums. Ceux-là sont les témoins et traducteurs des mondes invisibles. Ils sont le lien conscient, et bien des fois inconscient, involontaire, entre les êtres hors chair et ceux encore incarnés.

Tous ces phénomènes et ces facultés, faussement qualifiés de surnaturels, répondent à des principes naturels qui ont existé de tout temps. Toutefois, ils nous paraîtront de moins en moins mystérieux à mesure que nos connaissances et nos mœurs se développeront.

Le peuple de l’au-delà s’exprime depuis longtemps

Le spiritualisme est essentiellement le porte-parole du monde invisible. Il se fait l’écho des Esprits qui peuplent l’au-delà, c’est-à-dire nos amis, proches et parents, ainsi que bien d’autres interlocuteurs, connus et inconnus, qu’ils soient heureux ou malheureux, savant ou ignorants, proches de la divinité ou éloignés d’elle. Peuple qui affirme à chacun d’entre nous la survivance de l’âme après la mort du corps physique.

Il dit que nous pouvons être consolés du départ de nos défunts parce que nous les retrouverons à la fin de notre existence terrestre. Ceux-là n’ont pas été engloutis dans le néant de l’oubli. Ils ont au contraire survécu à leur mort et ils nous le confirment, nous le prouvent par leur présence affectueuse et leurs actions réfléchies à nos côtés.

Ce peuple dit encore que nous sommes bien plus riches intérieurement que nous l’imaginons. Cette richesse peut nous permettre de surmonter de nombreuses épreuves de la vie. Celle-ci offre justement à l’individu d’expérimenter ce dont son âme a besoin pour se perfectionner. Grâce à son expérience, en effet, elle peut reconnaître ses aptitudes et développer ses compétences, étendre ses champs de conscience et finalement exploiter son potentiel.

Enfin, les Esprits, après l’avoir déjà fait de si nombreuses fois auprès de nombreux interlocuteurs partout dans le monde depuis près de 200 ans, répètent ce qu’ils ont à dire sur eux, sur nous, sur nos relations et nos intérêts communs ; ils disent ce qu’ils savent en fonction de leur compréhension d’eux-mêmes, de notre capacité à les comprendre et des lois de l’univers auxquelles ils ne dérogent pas.

Le credo du spiritualiste

Le spirite, dans son sens le plus universel, conventionnel, nommons-le spiritualiste, est celui qui reçoit et étudie le témoignage des Esprits. Comprenant mieux alors sa place dans l’univers, il fait de ses révélations une sorte de profession de foi. Bien entendu, il sait qu’il est lui-même un être en évolution. Et, en fonction de ses possibilités, il désire ardemment appliquer sur terre la philosophie des Esprits, qui n’est jamais qu’un ensemble de prises de conscience.

Celle-ci résume d’une certaine façon tout ce qu’il y a de plus beau dans les religions de notre monde. On peut comprendre que les œuvres humaines, mêmes les plus belles, ne sont que de pâles copies de ce qu’il existe déjà dans le monde invisible. Ainsi, par rapport aux religions, nées d’un prophète, le spiritualiste trouve de la beauté dans l’énoncé, l’étude, la critique, la compréhension et la réalisation de principes révélés par les Esprits eux-mêmes, nombreux. Cette beauté, il peut également la reconnaître en lui-même.

L’individu spiritualiste développe une conscience, parfois même une hypersensibilité qui lui offrent ainsi d’être convaincu de ces postulats :

1° survivance de l’âme après la mort du corps charnel ;

2° l’AKP (l’akénapraxie, tel que je nomme le principe de réincarnation dans toute son étendue) selon lequel l’âme suit un parcours évolutif l’amenant à expérimenter de multiples fois la vie dans un corps de chair avant de se perfectionner selon d’autres modalités ;

3° pluralité des mondes dans le sens où l’univers est peuplé de nombreuses planètes habitées entre lesquels les âmes se déplacent et se visitent ;

4° principe universel d’évolution constante qui pousse donc au progrès ;

5° possibilité pour les Esprits de se communiquer aux êtres en chair, de les influencer ;

6° lesquels sont tous liés par un autre principe universel que l’on nomme communément l’amour, liés entre eux par des énergies de différentes natures ;

7° importance de l’intention qui est créatrice (pensées créatrices, loi d’attraction) ;

8° intérêt de la prière dont l’intention pure produit des énergies utiles et participe de la foi ;

9° enfin, l’existence d’un principe universel fondateur et directeur appelé communément Dieu (quoi qu’il soit, j’ignore personnellement ce qu’est Dieu), puisqu’il faut bien le désigner.

Tel est le credo du spiritualiste qui s’enrichira, se transformera même avec le temps à mesure que les sciences et la conscience duale humaine/spirituelle évolueront.

Des rôles sur la scène de la vie spirituelle

Sur Terre, l’être hypersensible, à fortiori lorsqu’il est médium, est ainsi sur terre un individu plongé dans un monde difficile avec une perception ou une vue sur un univers fantastique. Confronté à la multidimensionnalité de ce dernier, à son apparente complexité qui défie les distances, les époques, les différentes humanités qui le composent et toutes les définitions que nous lui prêtons, le spirite sait qu’il est très loin de connaître la Vérité ; car bien qu’il lui prête de nombreuses définitions, toutes bancales, l’au-delà est « un monde inimaginable pour les terrestres. Le pressentir est possible, le concevoir est impossible », (Jeanne Morranier, Au seuil de la vérité).

Lorsque le spiritualiste est également médium, ce qui n’est d’ailleurs nullement obligatoire, il peut offrir une forme d’aide appréciable basée sur l’étude des faits et secondée par ses perceptions médianimiques. Il peut ainsi tenter de mêler aux faits spirites, c’est-à-dire ceux qu’il lui est possible d’expliquer raisonnablement, une spiritualité saine et dégagée de l’influence terrestre, encouragée par le peuple de l’au-delà lui-même. Cette spiritualité venant éclairer les religions établies et non les substituer.

Ainsi, morts et vivants, pour autant qu’il est possible de les qualifier comme tels, très étroitement liés mais souvent dans l’ignorance de leur cohabitation, peuvent depuis toujours entretenir les relations d’amour et de confiance qui faisaient le ciment de leur coexistence. Et les premiers peuvent préparer les seconds à les rejoindre dans les meilleures conditions. Ils parviennent à démystifier le sujet de la mort qui apparaît désormais comme un concept dépassé. Bientôt, un nouveau terme devra être inventé. Et à contrario, ils redéfinissent le bonheur qui s’exprime sur la scène du théâtre de la Vie.